Le viol de Lucrèce dans les arts : variations autour d’un mythe romain

Publié le 29 avril 2020 Mis à jour le 23 novembre 2020
le 1 décembre 2020 En visioconférence à partir de 14h.
Contact: christine.calvet@univ-tlse2.fr

28ème journée d'étude organisée en partenariat avec le Théâtre du Capitole dans le cadre du programme « Convention Opéra ».

Le suicide de Lucrèce est un mythe fondateur de la république romaine du VIe siècle avant l’ère commune. Victime de viol par un patricien du cercle proche de la royauté corrompue, son sacrifice provoque une révolte aristocratique et plébéienne qui contribuera à instaurer la république romaine.
Le mythe du viol de Lucrèce traverse sans discontinuité les siècles, avec un intérêt glissant progressivement de la portée politique vers le destin personnel de l’héroïne. La prépondérance de la part humaine du mythe intéresse les artistes, sensibles à sa dimension tragique qui les inspirent. En effet, le crime abominable et la culpabilité de la victime ne peuvent rattraper la perte définitive de l’honneur. Seule l’issue du suicide est acceptable aux yeux de Lucrèce, issue profondément tragique.
Ce geste remarquable soulève un ensemble de valeurs morales et met en exergue de thèmes qui ont trouvé dans les arts des interprétations variées : l’innocence violée selon Britten, la chasteté meurtrie pour Shakespeare, la brutalité du crime peinte par Le Titien, la fidélité conjugale à l’épreuve musicalisée par Haendel, le sens de l’honneur mis en valeur par Tite-Live.
Les chercheurs réunis par l’IRPALL, avec le soutien du Théâtre du Capitole, mettront en perspective la richesse des lectures de ce mythe réalisées à l’aide de plusieurs langages artistiques : littérature, théâtre, opéra, peinture…
Partenaires :
Théâtre du Capitole
www.theatreducapitole.fr
Contact :
Christine Calvet, Institut IRPALL : -